ابلهی را دیدم سیمین خلعتی ثمین دربر و مرکبی تازی در زیرو قصبی مصری بر سر، کسی گفت: سعدی چگونه همی بینی این دیبای معلم برین حیوان لایعلم؟ گفتم: خطّی زشستست که به آب زربنبشست
قد شابه بالوری حمار عجلا جسدا له خوار
به آدمی نتوان گفت ماند این حیوان مگردراعه و دستار و نقش بیرونش
بگرد درهمه اسباب و ملک هستی او که هیچ چیز نبینی حلال جزخونش
Je vis un jour un homme de peu d'esprit, gros et gras, qui portait sur lui une robe précieuse; sous lui galopait un coursier arabe, et sur sa tête il arborait une étoffe de soie brodée, de fabrique égyptienne. Quelqu'un me dit: «Ô Saadi! Comment trouves-tu ce turban de soie, sur la tête de cet animal?
— Ce n'est qu'un vilain griffonnage, écrit avec de l'encre d'or», répondis-je.
»Or, un âne, parmi les hommes,
N'est qu'un veau, un corps mugissant!
»Cet animal, peut-on le dire,
n'a rien d'un homme, sauf sa robe
son apparence et son turban!
Tu peux chercher parmi ses meubles
ses richesses, ses possessions
Tu n'y trouveras rien qui vaille
Tout vaut qu'on répande son sang!»