این حکایت شنو که در بغداد رایت و پرده را خلاف افتاد
رایت ازگرد راه و رنج رکاب گفت: با پرده ازطریق عتاب
من و تو هردو خواجه تا شانیم بنده ی بارگاه سلطانیم
من زخدمت دمی نیاسودم گاه و بی گاه در سفربودم
تو نه رنج آزموده ای نه حصار نه بیابان و باد و گرد وغبار
قدم من به سعی پیشترست پس چرا عزّت تو بیشترست؟
تو بر بندگان مه رویی با غلامان یاسمن بویی
من فتاده به دست شاگردان به سفرپای بند و سرگردان
گفت: من سربرآستان دارم نه چو تو سربرآسمان دارم
هرکه بیهوده گردن افرازد خویشتن را به گردن اندازد
Ecoute cette histoire: Une dispute très vive survint dans le palais du Calife, à Bagdad, entre l'Etendard et le Rideau de la porte des, appartements. L'Etendard, tout couvert de la poussière des chemins et de la fatigue des étriers dit au Rideau, sur le ton du reproche: «Nous sommes tous deux compagnons d'esclavage, les serviteurs de la salle d'audience du Sultan. Je ne me suis pas reposé de mon service un seul instant: matin et soir, on m'a vu en campagne. Toi, tu n'as enduré ni fatigues, ni sièges, ni traversée de déserts, ni tourbillons et leurs poussières. Parce qu'il a souffert, mon pied est plus avancé que le tien. Alors, pourquoi la considération que l'on te porte est-elle la plus grande? Tu es auprès des esclaves à face de lune, avec des jeunes filles au parfum de jasmin. Moi, je suis tombé dans les mains des valets; en voyage, j'ai le pied enchaîné et la tête livrée aux vents et au vertige.» Le Rideau répondit: «Ma tête est penchée sur le seuil. Je ne l'ai pas, comme toi, dressée à l'assaut du ciel. Quiconque lève le cou avec orgueil, lui-même au sabre le propose...»