Une certaine année, j'étais agenouillé dans la grande mosquée de Damas à l'extrémité supérieure du mausolée de Yahyã le Prophète. Un roi d'Arabie, connu par son injustice, vint par hasard visiter le tombeau du saint, fit sa prière et demanda à Dieu ce dont il avait besoin.
Serviteurs de la poussière de cette porte sont le derviche et le puissant
Ceux qui sont les plus riches sont les plus demandeurs...
Le roi tourna son visage vers moi et me dit: «Je rends hommage à la grandeur d'âme et à la piété des derviches. Je respecte leur commerce avec Dieu. Aussi, veux-tu unir tes vœux aux miens et m'assister? Je crains, en ce moment un ennemi redoutable.
— sois miséricordieux envers tes sujets les plus faibles, répondis-je, et tu écarteras les coups de l'ennemi puissant.
»Avec des bras robustes, des doigts de fer 
C'est péché de briser le poignet du captif 
Le malheureux est impuissant à se défendre. 
Celui qui ne pardonne à ceux qui sont tombés 
Qu'il craigne pour lui-même si jamais il trébuche 
Personne ne viendra pour lui tendre la main. 
Quiconque a répandu la semence du mal 
en espérant le bien, n'a formé qu'un vain songe 
et conçu pour lui-même un  inutile espoir. 
Débouche ton oreille et rends justice aux hommes 
Si tu ne la rends pas, sache qu'il y aura 
une justice au jour de la résurrection.
»Les fils d'Adam sont membres d'un même unique corps
Car, dans la Création, ils ont même nature
et, lorsque l'infortune jette dans la douleur
un membre, il n'y a plus de repos pour personne!
Ô toi, toi sans souci de la peine d'autrui
Tu ne mérites pas d'être appelé un homme.»