Un homme, atteint par un mal d'yeux, alla trouver un vétérinaire et lui demanda un remède. Le vétérinaire lui mit dans l'œil la drogue dont il se servait pour les yeux des chevaux, et notre homme devint aveugle.
Il porta la contestation devant le juge, lequel dit: «Il n'y a pas d'amende à payer par le vétérinaire. Si cet autre n'avait pas été un âne, il ne serait pas allé chez lui.»
La morale de cette histoire est de montrer que quiconque confie une affaire importante à un homme inexpérimenté en éprouvera du regret et se verra, en plus, accusé par les sages, de faiblesse d'esprit.
»Quel homme intelligent, à l'esprit averti
Confiera ses affaires à un insuffisant?
Un nattier peut tresser ses nattes en tisserand
Nul ne lui confiera l'atelier des soieries.»