La demeure de l’ami
"خانه دوست کجاست؟"
در فلق بود که پرسید سوار.
آسمان مکثی کرد.
رهگذر شاخه نوری که به لب داشت به تاریکی شنها بخشید
و به انگشت نشان داد سپیداری و گفت:
"نرسیده به درخت،
کوچه باغی است که از خواب خدا سبزتر است
و در آن عشق به اندازه پرهای صداقت ابی است.
می روی تا ته آن کوچه که از پشت بلوغ، سر به در می آرد،
پس به سمت گل تنهایی می پیچی،
دو قدم مانده به گل،
پای فواره جاوید اساطیر زمین می مانی
و ترا ترسی شفاف فرا می گیرد.
در صمیمیت سیال فضا، خش خشی می شنوی:
کودکی می بینی
رفته از کاج بلندی بالا، جوجه بردارد از لانه نور
و از او می پرسی
خانه دوست کجاست؟"
"Où est la demeure de l’ami?"
C’est à l’aurore que retentit la voix du cavalier.
Le ciel s’arrêta à l’instant, un passant offrit
Aux ténèbres du sable,
Un rameau de lumière qu’il tenait dans ses lèvres,
Puis montrant du doigt un peuplier blanc, il dit:
"Pas loin de cet arbre se trouve une ruelle boisée
Plus verte que le songe de Dieu
Où l’amour est tout aussi bleu que
Le plumage de la sincérité.
Tu iras jusqu’au fond de cette allée
Qui émergera par-delà l’adolescence,
Puis tu tourneras vers la fleur de la solitude.
A deux pas de la fleur, tu t’arrêteras
Au pied de la fontaine d’où jaillissent les mythes de la terre.
Là tu seras transi d’une frayeur transparente;
Dans l’intimité ondulante de cet espace sacré
Tu entendras un certain bruissement:
Tu verras un enfant perché au-dessus d’un pin effilé,
Désireux de ravir la couvée du nid de la lumière
Et tu lui demanderas:
Où est la demeure de l’ami?"
Source: SEPEHRI. Sohrãb, Traduit en français par Daryush Shãyegãn, Oasis d’émeraude, éd. Hermes, Téhéran, 2005, PP.25-26.
Poésies Relatives:
Jusqu’à la fleur du néant
Bruit de pas
De la paupière de la nuit
Lumière, moi-même, fleurs, eau
A Golestãneh
L’exil
Mot frémissant de la vie
Au jardin des compagnons de voyage
Toujours
Article Relatif:
Sohrãb Sepehri et le nouveau regard sur la vie et la mort