A Golestãneh
دشتهايي چه فراخ!
كوههايي چه بلند
در گلستانه چه بوي علفي ميآمد!
من در اين آبادي، پي چيزي ميگشتم:
پي خوابي شايد،
پي نوري، ريگي، لبخندي.
پشت تبريزيها
غفلت پاكي بود، كه صدايم ميزد.
پاي نيزاري ماندم، باد ميآمد، گوش دادم:
چه كسي با من، حرف ميزند؟
سوسماري لغزيد.
راه افتادم.
يونجهزاري سر راه.
بعد جاليز خيار، بوتههاي گل رنگ
و فراموشي خاك.
لب آبي
گيوهها را كندم، و نشستم، پاها در آب:
"من چه سبزم امروز
و چه اندازه تنم هوشيار است!
نكند اندوهي، سر رسد از پس كوه.
چه كسي پشت درختان است؟
هيچ، ميچرخد گاوي در كرت
ظهر تابستان است.
سايهها ميدانند، كه چه تابستاني است.
سايههايي بيلك،
گوشهيي روشن و پاك،
كودكان احساس! جاي بازي اينجاست.
زندگي خالي نيست:
مهرباني هست، سيب هست، ايمان هست.
آري
تا شقايق هست، زندگي بايد كرد.
در دل من چيزي است، مثل يك بيشه نور، مثل خواب دم صبح
و چنان بيتابم، كه دلم ميخواهد
بدوم تا ته دشت، بروم تا سر كوه.
دورها آوايي است، كه مرا ميخواند."
Vastes sont les plaines!
Hautes sont les montagnes!
Frais le parfum de l’herbe à Golestãneh!
Je cherche ici quelque chose, un rêve peut-être,
Une lumière, un grain de sable, un sourire. Qui sait?
Derrière les peupliers
Eclosent de purs abandons qui m’appellent.
Je m’arrête à l’orée des roseaux, le vent soufflé, je prête l’oreille,
Qui donc m’adresse la parole?
Je vois ramper un lézard.
Je reprends mon chemin.
Je vois un champ de luzernes,
Puis un terrain de concombres,
Un carré de safran,
Et l’oubli de la terre.
Au bord d’un ruisseau
J’enlève mes sandales et je m’assieds, les pieds dans l’eau:
Que je suis verdoyant,
Et qu’il est alerte mon corps!
Puisse nul chagrin survenir de derrière la montagne.
Qui bouge derrière ces arbres?
Personne! Une vache broute l’herbe dans un champ.
Il est midi de l’été.
Et les ombres savent de quelle saison il s’agit.
Des ombres sans taches,
Un coin clair et pur.
O enfants des sensations! Venez-y vous livrer au plaisir des jeux.
La vie n’est point vide:
Il y a aussi la tendresse, la pomme et la ferveur de la foi.
Et, oui!
Il faut vivre tant que demeurent les coquelicots.
Dans mon cœur subsiste quelque chose comme un taillis de lumière.
Comme le sommeil à l’approche de l’aube.
Et je suis si exalté
Que je veux courir
Jusqu’au fin fond des plaines,
Jusqu’aux cimes des montagnes.
Dans le lointain résonne une voix,
Une voix qui m’appelle.
Source: SEPEHRI. Sohrãb, Traduit en français par Daryush Shãyegãn, Oasis d’émeraude, éd. Hermes, Téhéran, 2005, PP.18-21.
Poésies Relatives:
Jusqu’à la fleur du néant
Bruit de pas
De la paupière de la nuit
Lumière, moi-même, fleurs, eau
L’exil
La demeure de l’ami
Mot frémissant de la vie
Au jardin des compagnons de voyage
Toujours
Article Relatif:
Sohrãb Sepehri et le nouveau regard sur la vie et la mort