De la paupière de la nuit
شب سرشاری بود
رود از پای صنوبرها تا فراتر می رفت.
دره مهتاب اندود، و چنان روشن کوه، که خدا پیدا بود.
در بلندی ها، ما.
دورها گم، سطح ها شسته، و نگاه از همه شب نازک تر.
دست هایت، ساقه سبز پیامی را میداد به من
و سفالینه انس، با نفسهایت آهسته ترک می خورد
و تپش هامان می ریخت به سنگ.
از شرابی دیرین، شن تابستان در رگ ها
و لعاب مهتاب، روی رفتارت.
تو شگرف، تورها، و برازنده خاک.
فرصت سبز حیات، به هوای خنک کوهستان می پیوست.
سایه ها بر می گشت.
و هنوز، در سر راه نسیم،
پونه هایی که تکان می خورد،
جنبه هایی که به هم می ریخت.
La nuit déborde toute de présence.
Le fleuve, abreuvant les pieds des trembles, s’enfonce dans les lointains.
La vallée pleine de lune et la montagne si lumineuse
Que Dieu se fait visible.
Nous sommes là sur les hauteurs.
Les étendues s’estompent, les surfaces s’éclaircissent
Et la vue est plus claire que celle des nuits écoulées.
Tes mains m’offrent ce soir
Le bouquet vert d’un message.
Et tes haleines frissonnantes rayent doucement
La porcelaine de l’intimité
Tandis que nos pulsations communes se déversent sur les roches.
Un vin vieux comme le temps a déjà agité
Le sable de l’été dans nos veines;
Et l’émail de la lune se fige sur tes gestes hiératiques.
Ô toi la merveilleuse, ô Toi la délivrée, ô Toi l’Être digne de la terre.
La halte verdoyante de la vie rejoint l’air des montagnes.
Les ombres reculent pas à pas.
Et sur la route de la brise persistent encore
Le frémissement des menthes qui s’agitent,
La confusion des extases qui s’entremêlent.
Source: SEPEHRI. Sohrãb, Traduit en français par Daryush Shãyegãn, Oasis d’émeraude, éd. Hermes, Téhéran, 2005, PP.13-14.
Poésies Relatives:
Jusqu’à la fleur du néant
Bruit de pas
Lumière, moi-même, fleurs, eau
A Golestãneh
L’exil
La demeure de l’ami
Mot frémissant de la vie
Au jardin des compagnons de voyage
Toujours
Article Relatif:
Sohrãb Sepehri et le nouveau regard sur la vie et la mort