Kangãvar
Fondée avant l’Islam, cette petite ville est surtout connue pour des ruines longtemps considérées comme un temple de Anãhitã. Au Ier siècle, un voyageur (Isidore de Charax) avait vu dans la cité un temple dédié à la déesse grecque Artémis, correspondant à la déesse Anãhitã dans le panthéon iranien.
Dès le XIXe siècle, les archéologues tentèrent donc d’interpréter les vestiges actuels comme un temple grec de l’ère séleucide (~IIIe—Ier s.)- De nouvelles fouilles ont toutefois montré qu’il datait de l’époque sãssãnide (IIIe-VIIe siècle), et qu’il peut s’agir d’un
monument religieux ou d’un palais.
Le site se compose de trois terrasses superposées et emboîtées. On y accède par le côté sud: long de 209 m, il est pourvu d’un escalier monumental à double volée. Sur le pourtour de l’édifice, se dressaient des rangées de colonnes lisses et massives, aux chapiteaux de style dorique: la plupart gisent devant l’escalier, mais quelques-unes sont encore debout à l’ouest.
Des fouilles sur les terrasses supérieures pourraient peut-être mettre à jour le temple d’Artémis aperçu par Isidore.
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P.297.
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