Un coeur en forme d’un point d’interrogation
Le soleil se lève sur ma pauvreté
Il met en valeur les petits détails
La solitude, la tristesse, le chagrin…
Entourée de fleurs, je n’en vois aucune
Elles sont sans couleur, sans odeur et sans éclat
Les semaines m’agacent et les jours m’ennuient
Les fenêtres n’ouvrent pas, les portes sont fermées
Et les cœurs blindés
Et je ne suis pas transparente
Les mots sont lourds, ils tombent par terre
Puis piétinés et enterrés par l’oubli
Je joue avec les débris de mon cœur
J’essaie en vaine de les coller
Ils ne collent pas
Ils sont jaunis et fanés
Ils n’ont plus la forme d’un cœur
Mais plutôt d’un point d’interrogation
Le soleil se lève sur ma pauvreté
Elham Aryapour
Source:Revue Le Pont, N:4, Printemps 2007, P.34.