Ouverture du 2e sommet UE-Afrique à Lisbonne
Le 2e sommet UE-Afrique s’est ouvert samedi à 10H30 (locales et GMT) à Lisbonne en présence de près de 70 chefs d’Etat et du gouvernement, dont le très controversé président du Zimbabwe Robert Mugabe.
Ce sommet, sept ans après une première édition en 2000 au Caire, a pour ambition d’ouvrir une nouvelle ère en instaurant un véritable "partenariat" entre les deux continents, à l’heure où l’Afrique suscite les appétits des géants du sud, en particulier de la Chine.
"Ce sommet est un sommet entre égaux. Nous sommes tous égaux ici", a déclaré le Premier ministre portugais, et président en exercice l’Union européenne (UE), José Socrates, lors de la cérémonie d’ouverture. Il a assuré que ce sommet ouvrait "quelque chose de nouveau entre l’Europe et l’Afrique".
Peu avant l’ouverture du sommet, le commissaire européen au Développement Louis Michel a déclaré que l’objectif aujourd’hui est de consacrer un changement de nature de la relation entre l’Afrique et l’UE, qui doit devenir politique.
"Nous devons parler de tout, a-t-il encore dit. Les sujets sur lesquels nous aurons facilement un accord mais aussi ceux sur lesquels il est plus difficile de trouver un accord, comme la situation au Darfour (ouest du Soudan), les accords de partenariat économique, les droits de l’homme et la gouvernance".
Le président soudanais Omar el-Béchir est présent à ce sommet. La Grande-Bretagne n’est représentée que par un membre de la Chambre des Lords, le gouvernement de Gordon Brown refusant de s’asseoir à la même table que le président Mugabe, soumis à des sanctions européennes pour violations des droits de l’homme.
M. Socrates, devaient s’exprimer à l’ouverture de ce sommet le président en exercice de l’Union africaine (UA), le président ghanéen John Kufuor, le président de la Commission de l’UA Alpha Oumar Konaré, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le président égyptien Hosni Moubarak.
Suivront des séances plénières à huis clos sur cinq thèmes: paix et sécurité; démocratie et droits de l’homme; commerce et développement; changement climatique/énergie; migrations et emplois.
La question du Zimbabwe, si elle ne figure pas officiellement à l’ordre du jour du sommet, devrait être également soulevée par certains responsables européens, qui en avaient fait un préalable à la levée temporaire de l’interdiction de séjour, imposée à Mugabe et aux dignitaires de son régime depuis cinq ans.
Source : www.afp.com