L’institut Rouyãn
Cet institut de recherche biomédicale non gouvernemental a été fondé en 1991 par le docteur Saïd Kãdhemi Ashtiyãni. Il comprend trois centres de recherche distincts, respectivement consacrés à la technologie et à la biologie des cellules souches, à la biomédecine reproductive, et à la biotechnologie animale. Depuis sa fondation, 341 projets de recherche ont été menés à leur terme, et 225 sont actuellement en cours.
Ce centre est l’un des plus importants du Moyen Orient et de l’Asie dans le domaine de la recherche des cellules souches, recherche facilitée par l’existence de lois très libérales dans ce domaine en Iran. Il comprend 46 membres scientifiques et près de 186 techniciens de laboratoire.
Les chercheurs de l’institut ont également une présence active dans les congrès scientifiques internationaux. L’institut dispose de son propre journal intitulé Yãkhteh, signifiant «cellule» en persan, et a publié de nombreux articles dans des revues scientifiques nationales et internationales. Il a également publié 21 ouvrages. L’institut Rouyãn s’est distingué au Moyen Orient et en Asie par plusieurs réalisations: il a réalisé sa première fécondation in vitro en 1993, la seconde naissance par ICSI Injection intra-cytoplasmique de spermatozoïdes. en Iran en 1995, a réalisé la seconde biopsie testiculaire ouverte en Iran pour traiter une infertilité masculine sévère en 1996, la première naissance issue d’embryon congelé en 1996 et la première naissance par DPI (diagnostic pré-implantatoire) dans ce pays. Parmi ses réalisations, nous pouvons également citer l’utilisation de cellules souches adultes dans le traitement d’un infarctus du myocarde durant un pontage coronarien en 2004, la culture de cellule souches limbiques humaines sur une membrane chorionique et leur utilisation pour traiter des blessures cornéennes en 2004, la création de la première banque privée de sang de cordon (ou sang placentaire) en 2005, la culture et la transplantation de fibroblastes en 2007… Depuis 2002 et la fondation d’un département consacré aux cellules souches, cet institut tend à se spécialiser dans la technologie liée aux cellules souches et dans la médecine régénérative. Il a également créé des cellules souches embryonnaires. Les recherches de l’institut pour la biologie et la technologie des cellules souches se concentrent sur les cellules souches germinales, les cellules souches adultes, les cellules souches du cancer, ou encore les cellules souches du sang placentaire. Ce centre a également cloné une brebis en 2009 qui est toujours vivante. Parmi les dernières réalisations du centre, nous pouvons également citer la naissance des premières chèvres transgéniques en 2010, la naissance de veaux issus d’embryons vitrifiés et développés in vitro en 2011, et enfin la mise en place d’une thérapie cellulaire pré-hospitalière ainsi que d’une banque de cellules souches en 2011.
L’institut Rouyãn a également rapporté trois nouvelles mutations de la mucoviscidose, a enregistré une ligne de cellules souches embryonnaires humaines auprès de la International Society of Stem Cell Research, et a établi six lignes de cellules souches embryonnaires humaines ainsi que huit de souris. Il a remporté de nombreux prix scientifiques au niveau national et international.
L’Institut Rouyãn consacre également une grande partie de ses recherches à la médecine reproductive et aux traitements de l’infertilité. Outre ses activités de recherche, le centre comprend également une clinique, la plus réputée d’Iran, pour le traitement de l’infertilité. Au niveau des services médicaux et cliniques dispensés par le centre, les dernières techniques de technologie reproductive telles que la fécondation in vitro, l’induction d’ovulation, l’insémination artificielle, l’injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde, la cryoconservation… y sont utilisées. Cette clinique dépend directement du Centre de médecine reproductive, et compte des patients iraniens mais aussi étrangers.
Le but de l’ensemble de ces recherches est qu’elles trouvent le plus tôt possible des applications concrètes et puissent servir à traiter différentes maladies.
L’institut entretient également des liens étroits avec d’autres instituts iraniens tels que l’Institut de la Biochimie et de la Biophysique, ou le Centre de transplantation de moelle épinière de l’hôpital Shariati de Téhéran… et il réalise de nombreuses recherches inter-centres au niveau national et international.
Source: Teheran.ir