Pathologie de la société ouverte
Traduit par M. Rastegar
Popper a écrit: «Une société ouverte [démocratique] risque de subir des préjudices, non seulement de la part des autoritaires ou les minorités, mais aussi par la majorité. Il faut donc défendre la société ouverte et les institutions libres et démocratiques face aux pressions de la majorité.
Les populistes et les autoritaires se servent de leurs moyens habituels pour obtenir le soutien de la majorité des citoyens, pour détruire les institutions démocratiques d’une société libre, au nom de la volonté populaire. L’existence d’une société ouverte dépend de la tolérance politique.
Or, la tolérance à l’égard des activités des groupes qui prennent position contre la tolérance sera préjudiciable pour la société ouverte. Par conséquent, au cas de l’existence de graves menaces, il faut réprimer les ennemis de la tolérance et les partisans de la violence.» (Bashiriyeh, 1995, Sociologie, p. 14)
Superficialité du principe de la séparation des pouvoirs
Les démocraties modernes prétendent que le principe de la séparation des pouvoirs est une méthode efficace pour protéger la liberté et l’égalité des droits des citoyens face au pouvoir de l’État et du gouvernement. Dans ce sens, la séparation des pouvoirs est perçue comme un mécanisme qui empêche la transformation de la souveraineté de la majorité en la dictature, en interdisant l’abus du pouvoir.
Pourtant les critiques de la démocratie estiment que sur le plan pratique, le principe de la séparation des pouvoirs crée deux problèmes majeurs pour les démocraties occidentales: En premier lieu, une séparation complète des trois pouvoirs n’est pas possible. Les régimes qui tendaient à séparer complètement les trois pouvoirs ont souffert de divers dysfonctionnements, d’où leur paralysie institutionnelle.
Bahrãm Akhavãn Kãzemi
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