Démocratie: contradiction entre l’âme et la chair
Traduit par M. Rastegar
Les critiques de la démocratie voient une contradiction entre son «âme» et sa «chair». En effet, il s’agit de la légitimité des moyens et des instruments que la démocratie utilise pour réaliser ses objectifs. La question se pose donc au niveau de la légalité des moyens. Ce problème préoccupe depuis longtemps l’esprit des penseurs: Est-il légitime de se servir des moyens non démocratiques pour atteindre les objectifs sublimes de la démocratie?
Saint-Just disait: «Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». De nos jours, la propagande politique de l’Occident semble largement s’inspirer du slogan de Saint-Just. «Nombreux sont des libéraux qui reconnaissent la liberté d’expression, à condition que son usage ne mette pas en doute leurs propres principes idéologiques.» (De Benoît, 1993, p. 28)
De nos jours, les pays libéraux démocrates sont gouvernés en alternance par les élites qui se servent des méthodes non démocratiques, anarchistes, populistes, même fascistes, pour réaliser leurs buts, en utilisant les instruments modernes de l’ère de communication. Le célèbre philosophe libéral et athée, Popper, croit qu’il faut défendre la démocratie au prix même de l’usage de la force et de la violence. Cela montre bien que l’idée démocratique souffre d’importantes contradictions dans ses fondements théoriques, et qu’elle est sortie de son itinéraire initial.
Bahrãm Akhavãn Kãzemi
Articles Relatifs:
Contradiction entre la volonté collective et les libertés individuelles
Critiques du régime représentatif