Commémoration de Gholãm Rezã Takhti
Gholãmrezã Takhti était un lutteur Iranien né le 27 août 1930. Son nom est aussi transcrit Gholãm-e Rezã, Gholãm Rezã, ou Qolãm Rezã. Il fut plusieurs fois médaillé aux Championnats du monde de lutte et fut le premier Iranien à obtenir une médaille dans une compétition internationale, les championnats du monde de lutte libre à Helsinki en 1952 (argent).
Il reste une figure emblématique du sport Iranien pour ses valeurs et ses comportements considérés comme chevaleresque; cet ensemble de valeurs est appelé générosité (javãnmardi) dans la société Iranienne. Sa mort à 38 ans est toujours sujette à controverses.
Biographie
Takhti est né dans un quartier populaire du sud de Téhéran; il est le fils cadet d’un glacier. Son enfance se déroule dans la pauvreté. Il commence à pratiquer la lutte à 15 ans, après son entrée dans un club sportif du sud de Téhéran.
Il quitte
Téhéran pour un travail d’ouvrier sur les champs pétrolifères de Masjed-e Soleymãn. Cette période est suivie par son service militaire, qui permettra de découvrir ses talents de lutteur.
En 1948, il devient employé de la compagnie nationale de chemins de fer et continue à s’entraîner à la lutte. Il gagne le championnat national de lutte pour la première fois en 1951, et remporte une médaille d’argent l’année suivante aux championnats du monde de lutte libre à Helsinki (1952), devenant ainsi le premier Iranien à gagner une médaille dans une compétition sportive internationale.
Il a ensuite gagné plusieurs médailles dans des compétitions internationales, notamment la médaille d’or aux J.O de Melbourne en 1956 et aux championnats du monde de lutte à Téhéran en 1959 et à Yokohama en 1961. Il a gagné trois fois le championnat national iranien dans les années 1950.
En effet, Takhti symbolisait les valeurs traditionnelles de générosité dans la société iranienne. En 1960, il collabore le mouvement nationaliste de Mohammad Mossadegh, en créant une organisation sportive d’ouvriers affiliée à celui-ci. En août 1962, il s’attire la sympathie du peuple en organisant une opération d’aide aux victimes du tremblement de terre de Bo’in Zahrã, près de Qazvin.
Après ses succès internationaux jusqu’en 1962, il continue à participer aux compétitions internationales, mais sans succès particulier. En janvier 1963, il devient membre du haut conseil du second Front National. A partir de ce moment, ses relations avec les dirigeants des organisations sportives se détériorent. Il reste très populaire malgré ses mauvais résultats sportifs depuis 1962.
Il se marie en 1966 à une femme de condition sociale plus élevée que lui et son mariage a des problèmes en 1967. Ses proches disaient que la mort de Mossadegh en 1967 l’avait beaucoup affecté.
L’annonce de son suicide le 7 janvier 1968 surprend beaucoup d’Iraniens. La chambre de Hôtel où son corps a été retrouvé était située près du quartier général de la SAVAK, et des rumeurs ont couru sur les conditions de sa mort. Il aurait été tué à mort par des agents de la savak dans le quartier général, et son corps aurait été laissé à l’hôtel. Des documents de la savak publiés au début du XXIe siècle ne contiennent aucune indication sur la participation de la savak dans la mort du champion.
Son souvenir est encore vivace auprès de la population iranienne. L’anniversaire de sa mort est célébré chaque année près de sa tombe. L’histoire de sa mort a même donné lieu à un projet de film resté inachevé, à cause de la mort du réalisateur, Ali Hatami. Un film de Behrouz Afkhami présente l’histoire de ce film inachevé.
Source : www.wikipedia.org