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  • 10/12/2009
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Shahr-e Sukhteh («la cité brûlée»)

céramique, shahr-e sukhtch, ~2200-~2100.

   Habité depuis la fin du ~IVe mil., ce village néolithique devenu cité occupe plusieurs collines, hautes de 12 à 18 m. Il doit son surnom aux incendies qui ont ravagé son château et plusieurs édifices.

Les maisons de briques, avec plusieurs pièces séparées par des murs, possédaient un toit plat de bois et de paille.

   Les fouilles archéologiques ont mis en évidence dix niveaux d’occupation, que l’on a pu diviser en quatre périodes. Les premières habitations sont fondées entre ~3200 à ~2900 (niveaux X à VIII).

vase en albâtre, shahr-e sukhteh, ~iiie mil.

   Entre ~2800 et ~2500 (niveaux VII à V), la cité abrite une société organisée, très active dans le commerce, l’artisanat, l’agriculture et l’élevage d’animaux. La période ~2500~2300 recoupe les niveaux IV et III.

Entre ~2300 à ~2000 (niveaux II à I), les vestiges se font rares: le plus important est un château, aux murailles massives, détruit par un incendie.

   La ville fut alors abandonnée et ses ruines ne turent explorées qu’au XXe s. Shahr-e Sukhteh est un exemple de ces cités dites trans-élamites, qui entretenaient des relations avec la culture élamite à l’ouest du Plateau iranien: en témoigne une inscription, qui porte les mêmes signes d’écriture élamite que les inscriptions découvertes dans les provinces de Kermãn (Tapeh Yahyã) ou de Kermãnshãh (Godin Tapeh).

lapis-lazuli, shahr-e sukhteh, ~iiie mil.

   Relais d’une voie commerciale qui acheminait le lapis-lazuli de l’Afghanistan à la Mésopotamie, elle eut aussi des relations avec le Turkménistan et  -vers la fin de son histoire- avec la culture de l’Indus.

Au sud-ouest, un cimetière, le plus grand de cette période, contient entre 25’000 et 40’000 tombes. Généralement placés en position fœtale, les morts étaient enterrés avec des vêtements, de la nourriture, des objets religieux, des effets personnels, des outils: signes de rites mortuaires, d’une vie dans l’au-delà et d’une relation, aujourd’hui inconnue, entre le terrestre et les trépassés.

Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, PP.428-429.

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