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  • 27/9/2009
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La fin de l’Empire Perse

fragment d’un plat en bronze, ~vic-~v s.

   Pour expliquer la victoire si rapide d’Alexandre le Grand sur le dernier roi des rois, les Grecs ont imposé l’image d’un Empire Achéménide décadent, de rois Perses affaiblis et amollis par le luxe.

En réalité, pendant les deux siècles de son existence, l’Empire perse demeura stable, malgré les intrigues de cour qui voient un eunuque (Bagoas) empoisonner deux rois (Artaxerxés III et Oarses), les luttes fratricides (une guerre opposa Artaxerxés II à son frère Cyrus le Jeune), les révoltes ponctuelles des provinces et des satrapes (en Asie Mineure et en Egypte au ~IVe s.), les conflits intermittents avec les cités grecques.

   Alexandre fut un génie stratégique, qui bénéficia de troupes mobiles et motivées. Il sut aussi tirer parti des faiblesses de l’Empire achéménide: sa grandeur incontrôlable, son morcellement en peuples et en cultures hétérogènes et l’usure relative de l’unité impériale. Si Darius III commit des erreurs d’appréciation en affrontant Alexandre, il avait surtout perdu l’aide des dieux: ces dieux ou ce Dieu au nom desquels toutes les civilisations iraniennes ont été créées et ont demeuré.

Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P.43.

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