La définition des dispositions proprement Chiites (1)
Traduit par Jean d’Agape
En ce qui concerne la définition des dispositions proprement Chiites, le Guide Suprême de la Révolution Islamique, l’Ayatollãh Khãmenei écrit dans «Dirigeant véridique»: «Dès les premiers siècles de l’Islam, la jurisprudence, les hadiths et l’exégèse ont été divisés en deux courants: celui dépendant du pouvoir usurpateur établi, qui avait sacrifié dans de nombreux cas la vérité à ses intérêts, en falsifiant le décret divin contre un intérêt médiocre.
Et l’autre était un courant authentique qui ne préférait aucun intérêt à la définition des vrais principes divins et qui forcément, à chaque pas, se trouvait face au pouvoir et à la jurisprudence qui était à sa solde. Il a eu dès lors, dans la plupart des cas, une forme non officielle.
Il s’ensuit clairement que, face à la jurisprudence des juristes officiels de l’époque de l’Imam Sãdiq (AS), la jurisprudence Ja’far ite n’était pas une simple différence idéologique. Elle était porteuse en même temps de deux contenus de protestation.
En premier lieu, elle prouvait que le pouvoir établi était dépourvu du savoir et de la capacité de gérer les affaires intellectuelles de la population et que donc il n’avait pas la compétence du poste de califat, et en second lieu, elle démontrait les cas de falsification dans la jurisprudence officielle, dus aux considérations des juristes en ce qui concerne l’émission des préceptes juridiques et leur réticence devant l’autorité et la volonté des régimes au pouvoir.
En organisant des cours, en expliquant la jurisprudence et les connaissances Islamiques et en interprétant le Coran, par d’autres procédés que ceux employés par les religieux dépendant du gouvernement, l’Imam Sãdiq (AS) s’opposait pratiquement au gouvernement. De cette manière, il mettait en cause tout l’appareil religieux et la jurisprudence officielle qui formait un important angle du pouvoir établi, le privant de sa dimension religieuse. Il n’existe pas de document net et transparent sur la dimension de l’intérêt qu’attachaient les Omeyyades au sens contestateur des cours scientifiques et juridiques de l’Imam Sãdiq (AS); cependant, il est fort possible que les Abãssides, surtout Mansour qui était très intelligent et qui avait passé toute sa vie, avant l’arrivée au pouvoir, à lutter contre les Omeyyades, aient des renseignements sur les luttes et les combattants alaouites et connaissent le rôle efficace de cette lutte indirecte.
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