Les meilleures œuvres auprès de Dieu
Traduit par Joseph Elysée
La perfection de l’homme réside dans son rapprochement à Dieu. Plus l’homme s’élève dans la hiérarchie de proximité à Dieu, plus son esprit s’élève au point soit d’arriver à une étape d’anéantissement (fanã), soit de ne plus attacher d’intérêt à autre que Dieu. Ce rapprochement s’obtient par la servitude à Dieu. L’Imam ل¹¢ãdiq (psl) cite le Noble Prophète de Dieu (SAWA), citant une parole divine adressée au Prophète en ces termes: «Les œuvres que j’ai décrétées comme obligatoires pour mes serviteurs sont les meilleures œuvres auprès de moi. En les accomplissant, le serviteur peut s’approcher de Moi au plus haut degré. En accomplissant des œuvres recommandées, les serviteurs peuvent s’approcher de Moi au point d’obtenir mon amour. Dès lors que je les aime, je deviendrai leur ouïe par laquelle ils entendent, je serai leur œil par lequel ils voient, je serai leur langue par laquelle ils parlent, je serai leur main par laquelle ils travaillent. S’il M’appelle, Je lui réponds et s’il Me demande quelque chose, je le lui accorde. » (Usul Al-Kãfi, vol. 4, p. 54)
Si l’on veut parcourir le chemin de la servitude, le premier pas est de refuser de parcourir la pente de ses désirs et de choisir la volonté divine comme l’axe de ses œuvres et de son comportement.
Accomplir ses obligations et s’abstenir des actes interdits constitue un exercice qui permet graduellement de donner la priorité à la volonté de Dieu sur sa propre volonté.
Un garde-fou contre la chute en période d’Occultation
En période d’Occultation, l’homme peut atteindre un rang élevé en accomplissant les obligations décrétées par Dieu, ou il peut au contraire expérimenter la chute et la décadence en ignorant les questions d’ordre religieux ; cet itinéraire aboutit au néant. Par conséquent, les jeunes doivent redoubler de vigilance pour éviter la décadence et la chute.
L’Ayatollãh Bahdjat accordait au respect des devoirs islamiques par les jeunes une grande importante et il soulignait que la purification de l’âme et le rapprochement de Dieu et des Imams saints(AS) se réaliserait par l’accomplissement des obligations et l’évitement des interdictions.
En ce qui concerne les oulémas et les grands savants, l’Ayatollãh Bahdjat (s) indiquait: «Alors que nous n’appliquons même pas les choses connues et explicites, nous sommes cependant en quête d’étapes, de sciences et de connaissances plus élevées encore.»
Les paroles seules ne servent à rien!
Je me souviens qu’un Chaykh aveugle qui ne me voyait pas, disait à son petit-fils, dans le sanctuaire du Seigneur des Martyrs (AS), à Karbala : « Mon fils, fais ta prière!»
Le fils a commencé à faire ses prières. Au moment où le père voulait lui apprendre à exprimer son intention, il a dit: «Mon fils! Consacre ton cœur à Dieu au moment de prier.»
Le proverbe affirme: «écouter ou ne pas écouter, dire ou ne pas dire, mais la distance qui les sépare est aussi grande que celle qui sépare la terre du ciel».
Si tu veux arriver là où Seyed Razi, Seyed Morteza et le Chaykh Mofid - que Dieu les agrée – fais ce qu’ils faisaient. Oui, en parlant, on ne peut pas arriver au rang qu’ils avaient atteint.
Leurs œuvres ont envahi l’Est et l’Ouest, des œuvres contestables. Et l’on rapporte des actions étranges de leur part, actions qui sont indéniables.
Par conséquent, la différence qui nous sépare d’eux réside dans ce qu’ils étaient des gens de science et d’action, des gens gnostiques qui avaient franchi les étapes spirituelles qui nous manquent.
A mon avis, la différence qui nous sépare d’eux vient de qu’ils appliquaient ce qu’ils savaient, alors que nous n’appliquons pas ce que nous savons. Nous ne respectons pas le principe suivant: «agissons selon le degré d’importance et le degré d’obligation». Dans l’application même des actions recommandées (non obligatoires), ils s’y conformaient par souci d’obtenir la satisfaction de Dieu. Ce qui nous sépare d’eux est qu’ils avaient une foi solide et ferme alors que nous disposons d’une conviction et d’une confiance faibles!