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  • 11/4/2011
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La nécessité de connaître les fondements de la doctrine du Chiisme

imamat 

    Nous, Chiites Imamites Duodécimains, croyons qu’Allãh a favorisé l’homme de la faculté intellectuelle et du pouvoir de raisonnement, et qu’IL lui a commandé de méditer sur Sa création, de chercher les signes de celle-ci et de réfléchir à Sa Sagesse et à Son Pouvoir concernant la création de l’ensemble de l’univers et son propre existence.

«Le Tout-Puissant Allãh dit dans le Saint Coran: «Nous leur montrerons bientôt Nos Signes, dans l’univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’ils voient clairement qu’Allãh est la Vérité»

(Sourate Foççelat, 41:53).

   Dans une autre sourate, Allãh fustige ceux qui suivent (indûment) leurs ancêtres: «Ils disent: "Nous suivons la coutume de nos pères". Et si leurs pères ne comprenaient rien? Et s’ils ne se trouvent pas sur la Voie Droite?»

(Sourate Al-Baqarah, 2:170).

En vérité, notre croyance n’est quel le résultat de ce que nous a dicté notre raison, qui nous a conduits à réfléchir sur la création de l’univers(1), et à connaître par conséquent le Créateur.

   De même, c’est notre sens du raisonnement qui nous conduit à examiner la revendication de la Prophétie par quelqu’un et ses miracles. Il n’est pas convenable pour nous de suivre les autres, quelque haute que soit leur position. En réalité le Saint Coran nous incite à chercher le savoir et à atteindre à la perfection, tout comme nous y incite notre propre raison innée. Ce que le Coran stipule ici est la confirmation de la tendance naturelle de la libre pensée de tous les hommes sensés. Le Coran ne fait qu’attirer notre attention sur notre tendance naturelle au savoir et à la réflexion. Il éveille notre esprit et l’oriente vers les exigences naturelles de la sagesse.(2)

   Ceci dit, il n’est pas raisonnable que l’homme se contente de suivre les éducateurs ou toute autre personne, ou de dépendre d’eux quant aux questions relatives à la croyance. Non, il doit, selon son intellect inné, corroboré par les textes coraniques, examiner, étudier et penser les fondements de ses croyances(3) sur les points suivants:

1- Le Monothéisme (Tawhîd)

2- La Prophétie (Nobowwah)

3- L’Imamat (Imãmah)

4- La Résurrection (Ma`âd)

   Quiconque suit ses ancêtres, ou d’autres, en ce qui concerne ces principes, aura commis une grosse erreur et dévié du droit chemin, et sera impardonnable.

   En un mot, l’essence de nos croyances se résume dans deux points principaux:

1)- L’obligation d’étudier et de connaître les Fondements de la Croyance et l’interdiction de suivre les autres dans ce domaine.

2)- Cette obligation est une obligation rationnelle avant d’être une obligation légale, ce qui veut dire que notre compréhension de ces Fondements ne doit pas découler des Textes religieux, mais de notre bon sens commun, bien qu’on puisse s’appuyer sur les Textes religieux après avoir établi la preuve rationnelle.

La signification de l’obligation de reconnaître les principes fondamentaux de la croyance est que l’intelligence elle-même perçoit la nécessité de reconnaître les principes de la croyance et la nécessité de leur accorder une attention réfléchie.

Notes:

1. Les Uléma musulmans ont écrit d’innombrables livres relativement à la question de la réflexion sur laquelle repose la théorie de la connaissance. Ils ont affirmé unanimement l’obligation pour chaque Musulman de connaître soi-même (par la réflexion) Allah, car cette connaissance constitue la complétion de la Religion et sa première exigence. Al-Allãmah Al-Hellî écrit à cet égard: "Les uléma ont été unanimes pour dire qu’il est obligatoire pour chacun de connaître soi-même Allah, Ses Attributs positifs et négatifs, ce qui s’applique et ce qui ne peut s’appliquer sur Lui, la Prophétie, l’Imamat et la Résurrection par le raisonnement (la preuve) et non par l’imitation passive d’autrui (...). La profusion d’ouvrage écrit par les chefs spirituels de la Communauté musulmane est un signe révélateur de son importance. En tout état de cause, outre la tendance des Uléma musulmanes à fonder la connaissance sur la preuve, la plupart des philosophes non musulmans - aussi bien ceux qui fondent la structure congnitive sur les évidences rationnelles, que ceux qui la fonde sur les connaissances expérimentales - s’accordent pour dire que la connaissance doit reposer sur une preuve correcte.

2. En effet, Allãh dit: «Dis: "Considérez ce qui est dans les Cieux et ce qui est sur la terre"»

(Sourate Younes, 10:101).

et: «Dis: "Parcourez la terre et considérez comment il donne un commencement à la création""

(Sourate Al-`Ankabout, 29:20).

et: "Ne considèrent-ils pas comment les chameaux ont été créés; comment le ciel a été élevé; comment les montagnes ont été placées; comment la terre a été aplanie? Fais entendre le rappel! Tu n’es que celui qui fait entendre le Rappel"»

(Sourate Al-Ghãchiyah, 88:17-21).

et: «N’ont-ils pas réfléchi en eux-mêmes?»

(Sourate Al-Roum, 30:8).

et: «Sache qu’en vérité, il n’y a de divinité qu’Allãh!»

(Sourate Mohammad, 47:19).

et: «Ont-ils choisi des dieux en dehors de Lui? Dis-leur: "Apportez donc votre preuve décisive!"» (Sourate Al-Anbiyã’, 21:24).

3. Les croyances mentionnées dans ce traité ne sont pas toutes des croyances fondamentales. Beaucoup d’entre elles, telles que le Décret et le Destin (Al-Qadhã’ wal Qadar), le "Retour" (Al-Raj`ah) etc... ne commandent pas qu’on y croie ni qu’on y réfléchisse obligatoirement. Il est permis pour ce genre de croyances de s’appuyer sur quelqu’un de crédible, tels les Prophètes et les Imams. Beaucoup de nos croyances de ce type sont fondées sur des hadiths authentiques rapportés de nos Imams.

Source: Bostani.com

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