Interview avec un nouveau converti au chiisme de la région de Côte d’Ivoire (2)
Ebna: après être devenu chiite, quel était le comportement de votre famille par rapport à vous?
Je suis le dernier enfant et le seul fils de ma famille et dans mon pays, on respecte beaucoup le dernier enfant, d’autant que mon père dans son testament a recommandé qu’on ne m’embête pas et qu’on ne me batte pas.
D’un autre côté, en dehors de mon père, j’étais le seul à avoir côtoyé une école religieuse, c’est pourquoi ma famille me respectait beaucoup. Un jour, le directeur de mon école et son épouse sont arrivés chez nous pour me dénoncer auprès de ma mère et de mes sœurs. Il leur a raconté que j’avais changé de religion.
Ebna: qu’avez-vous fait après?
Je leur ai dit que je n’avais pas changé de religion et que j’étais musulman et faisais mes prières. Mon directeur me disait: «pourquoi as-tu changé la religion de ton père?»
Je lui ai demandé pourquoi au moment de la prière il fermait ses mains alors que son père ne priait pas en fermant ses mains.
Ebna: pourquoi?
Parce que son père était Malékite et que selon la fatwa de l’Imam Malek, les Malékites peuvent prier les mains ouvertes.
Ebna: que s’est-il passé par la suite?
Ils ont quitté la maison sans pouvoir me répondre et obtenir de résultat.
Ebna: est-ce que votre famille est chiite comme vous?
Non, mais mon épouse est devenue chiite.
Ebna: quelle est la différence entre le Wahhabisme et le Sunnisme?
Les Wahhabites ne raisonnent pas et disent du mal des autres, contrairement aux sunnites.
Ebna: est-ce qu’il existe des bibliothèques et des mosquées chiites?
Non, nous n’avons pas de bibliothèque et de mosquée pour les Chiites, mais nous avons une école appelée «La société de Mostafa-Al-Alémieh» qui reçoit chaque année cinquante élèves environ. Il existe aussi quelques autres écoles.
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